Shadow
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Pour proteger la grande arche, et les ames qui y reposent depuis la nuit des temps, nous devrons vaincre, ne jamais faillir !
 
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 HISTOIRE - Livre 1, Chapitre 1: Le Temps des Mercenaires

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Les Tau

Les Tau


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MessageSujet: HISTOIRE - Livre 1, Chapitre 1: Le Temps des Mercenaires   HISTOIRE - Livre 1, Chapitre 1: Le Temps des Mercenaires Icon_minitimeJeu 7 Aoû - 12:21

Livre I
Chapitre I





LE TEMPS DES MERCENAIRES


Au commencement fut la planète de Grandnoir.
A l’époque où ni l’Histoire ni les légendes ne tracassaient les hommes, des bandits et des brigands parcouraient les terres du monde, insoucieux de la loi et aussi libres que la tempête. On les prénommait les Pions. Sans règles, sans principes, ces mécréants régnaient en despotes sur les terres et sur les champs, semant la misère, labourant la terreur et récoltant les pillages.

Leur loi de fer était imparable, et leurs principes étaient sombres. Car en la seule force ils croyaient, et en leur seul nom ils se battaient. Chaque jour, le sang coulait, et chaque nuit, de la forêt des cris s'échappaient. Nombreuses furent les gorges coupées, inombrables furent les villages pillés. Leur haine était sans pitié, et la terre, le sable, ravagés. La cendre recouvrait tout. Jamais la flamme ne s'arrêterait.
Ils répandaient la terreur, pourfendaient la vie dans le ventre des mères, consacraient la mort de leur lame rouge. Le monde n'était que poussière, et la flamme noire, chaque jour, s'étandait, recouvrait tout, tuait les âmes et torturait les corps. Le monde sombrait dans la terreur.
Les Dieux, de leur peuple soucieux, descendirent sur terre, et leur majesté emplit un temps la race. La lumière jaillissait à nouveau du coeur des hommes. Mais le Vilain, armé de faiblesse et de misère, retourna les hommes contre leurs dieux. Un à un, il emplit les coeurs de haine et de rancoeur, et, de la furie humaine ainsi doté, chassa les dieux à jamais. Jamais plus la Lumière du ciel n'osa redescendre, car la Nuit, épaisse et maléfique, s'abatit pour l'éternité sur le monde. Les hommes furent condamnés à tuer, ou être tués. Le Jugement Dernier n'aurait pas lieu. Les Dieux les avaient à jamais esseulés, mais épargnés.

Ils tendirent toutefois une dernière fois la main au Bon du coeur des hommes. De leur confiance accaparé, le Destin traversa la nuit et rejoignit la terre. Et il s'abrita dans le coeur du jeune Subtil, un être frêle et chétif, mais à la volonté d'airain.

Empli de détermination, Destin commanda à Subtil la volonté des Dieux. Le heune homme prit les armes, et, battant la campagne, alla quérir les malfrats. Il trouva Froidelame et son clan démoniaque. D'un ton d'homme, il leur tint de sa voix de garçon la parole suivante :


Homme des marais, scélérat de la forêt
Toi qui nous pille, toi qui nous vole,
Pourquoi ne pas avec nous marchander?
Oeuvre pour nous, et tes concurrents immole!
Avec Grâce, et emplis de générosité,
Nous te récompenserons d'une bonne obole,
Et si tu pourfendes l'ennemi avec célérité,
Nos terres, nous n'hésiterons pas à te céder.


Charmés par l'offre, aveuglés par leur cupidité, les compères de Froidelame se mirent en chevauchée, à la recherche de leur ennemi, Helkoïnos et ses hallebardiers.
Mais guidé par Destin, le jeune Subtil, sûr et fier, avant eux les rallia. S'avançant prudemment, il s'exposa à eux, et, d'un ton d'homme, il leur tint d'une voix de garçon la parole suivante :


Homme des marais, scélérat de la forêt
Toi qui nous pille, toi qui nous vole,
Pourquoi ne pas avec nous marchander?
Oeuvre pour nous, et tes concurrents immole!
Avec Grâce, et emplis de générosité,
Nous te récompenserons d'une bonne obole,
Et si tu pourfendes l'ennemi avec célérité,
Nos terres, nous n'hésiterons pas à te céder.


Charmés par l'offre, aveuglés par leur cupidité, les compères d'Helkoïnos se mirent en expédition, à la recherche de leur ennemi, Froidelame et ses cavaliers.

Dans la plaine de Klaine-Enörh, les deux ennemis engagèrent la joute. Le regard froid, l'oeil rouge, ils chargèrent. Mais dans leur furie, dans leur colère, ils ne virent pas Subtil, armé d'une fourche et suivi de pauvres compagnons, s'introduire dans leur forêt.
Subtil et ses amis, les pauvres, les déshérités, les oubliés, envahirent les camps de Froidelame et d'Helkoïnos. Dans leur joie mêlée de fureur, ils brulèrent tout. Ils libérèrent les prisonniers, ils s'emparèrent des récoltes, ils amassèrent l'or. Ils s'emparèrent des armes. Ils condamnèrent les casernes.

De leurs richesses réjouis, leurs paniers de la justice allourdis, Subtil et ses compères rallièrent la plaine. Le sol était rouge, et l'air était lourd, putréfié de mort. L'atmosphère était pleine de l'amer senteur du voyage vers l'autre monde.
Froidelame l'attendait, et, lorsqu'au loin il le distingua, pointa sa lame vers la Lune noire. Alors, d'une voix forte, il lui cria ces paroles :


Toi, chétif et frêle homme errant,
Comment as-tu pu nous tromper par ton chant?
Il nous a trompés, il nous a abusés, il nous a aveuglés,
Et c'est dans notre folie que notre destruction tu as trouvé.
Parce que tu nous a fait miroiter richesse, joie et bonheur,
Tu as fait de nos propres fourneaux nos destructeurs.
Tu as le coeur du héros, et le courage des Bons
Sois roi, Subtil, Grand Vainqueur des Pions!
Gouverne donc le désert, rends toi utile
Jusqu'à ce qu'enfin tu comprennes, à quel point l'existence est futile!


A ces mots, il transperça son corps de son fil, et s'écroula dans le flot de son sang.

Alors, Subtil fut porté par la foule jusqu'au plus grand village des hommes. Ce fut une immense fête, emplie d'allégresse et de joie, car la paix était revenue, et la Nuit s'affaiblissait.
Et, au moment même où le Grand Prêtre, vieux et tremblant, lui apposa sur la tête la Couronne, Subtil s'effondra. Car Destin n'avait voulu que Subtil ne vive que pour et par lui.


Ainsi disparut Subtil, Grand Vainqueur des Pions.






Subtil, Vainqueur des Pions
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