Shadow
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 HISTOIRE - Livre 1, Chapitre 3: Rebéllion

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Les Tau

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MessageSujet: HISTOIRE - Livre 1, Chapitre 3: Rebéllion   HISTOIRE - Livre 1, Chapitre 3: Rebéllion Icon_minitimeJeu 7 Aoû - 12:25

Livre I
Chapitre III






REBELLION



Lorsque la flotte impériale revint finalement en force à Terrebasse, espérant bien trouver les rebelles pour les éliminer, elle dut faire face à une résistance populaire acharnée. Mis au courant par Voldar des méfaits de Criefort, le nouvel empereur d'Asalman, les Terrebassans semblaient décidés à faire de leur contrée un bastion de résistance, une épine dans le pied de l'Empire.

Une semaine plus tard, Terrebasse fut réduite à l'état de champ de météores.

Pensant s'être débarassé des rebelles, Criefort organisa une immense parade sur Asalman, se consacrant empereur : Criefort, Empereur d'Acier. Ainsi, il devenait locataire de la Grande Tour, et y prenait les commandes d'un empire de sept planètes, aux ressources et à l'armée immenses. Il avait brillamment joué : sans abimer l'empire, aux frasques de Voldar près, il avait récupéré toute la mise.

Mais très vite, une agitation vint le contrarier dans ses despotiques perspectives : des attentats étaient régulièrement menés, au coeur même d'Asalman. Trois mois après son couronnement, le général de ses armées fut même assassiné.
Cela lui était insupportable : il déclencha tous les moyens qu'il possédait pour découvrir les rebelles. Les services sercrets rendaient la vie des citoyens impossible, l'armée patrouillait nuit et jour, un couvre-feu était de rigueur. Et pourtant. Les attentats continuaient.
La provocation alla beaucoup loin lorsque, alors même que l'empereur en personne inaugurait un musée sur la guerre monarchiste (vantant les mérites de la grande flotte impériale et de l'indéniable suprématie d'Asalman), une immense affiche de Voldar, couronne impériale sur le chef, recouvrit la façade, par dessus l'étendard de l'empereur. L'armée eut beau fouiller, elle ne trouva rien.
En vérité, tout le mystère tournait autour de Voldar : était-il en vie?
L'empereur se gardait bien de démentir une telle information : non pas qu'il avait peur du jugement de ses citoyens : ils n'avaient pas leur mot à dire. Mais il savait qu'en déclarant publiquement que Voldar avait bel et bien disparu avec Terrebasse, il ne ferait qu'entretenir les rumeurs et les interrogations. Mais au fond de lui, il sentait que le chef historique des rebelles était bien là : et il le nargait.

Si Voldar prenait un malin plaisir à provoquer Criefort par tous les moyens qu'il pouvait trouver, et à lui rendre son règne le plus désagréable possible, il savait qu'il ne pourrait jamais amener ses compagnons à la victoire avec quelques affiches ou des bombinettes faites maison. Qui plus est, chaque action renforçait encore les risques d'un jour être démasqués. Chaque instant, il s'acharnait donc à réfléchir aux faiblesses de l'empereur, même si cela pût paraître complètement futile : des centaines de vaisseaux patrouillaient en orbite de chaque planète. Les vaisseaux marchands, garants de l'approvisionnement des Asalmans en nourriture et en armes, étaient très lourdement protégés. Et bien sûr, il ne fallait même pas imaginer s'infiltrer dans la Grande Tour : c'était une véritable ruche à militaires. Et puis, tout était contrôlé par l'empereur, il savait tout, à chaque instant.
Voldar insistait, pourtant. Il avait l'obsession de trouver une flotte à ses rebelles. Il pensait qu'il ne pouvait en être autrement dans les guerres modernes : on ne gagnait pas sans la maîtrise de l'atmosphère.
Aussi, lorsqu'il apprit l'intention de l'Empire de partir à la conquête d'une petite planète autonomiste, à l'extrémité du système solaire de Grandnoir, il se mit en tête de rejoindre sa ville natale, et d'y "déranger" les impériaux.
Toute la question était de savoir comment s'y prendre. Lorsqu'il aborda le sujet avec ses deux lieutenants, Val et Frappedur, les deux amis ne firent que conforter son hésitation. La première conseillait de se rendre à Grandnoir et de tenter de saboter les quais d'approvisonnement de la flotte. Le second optait pour des tentatives d'attentats sur Asalman, afin d'empêcher la flotte de décoller et d'annuler la "Grande Campagne" dont l'Empire se vantait tant.

Il ne sut jamais pourquoi. Mais Voldar fit confiance à Val, et, empruntant une vieille péniche datant au moins de l'ex-monarchie, se rendit à Grandnoir avec ses compères.

Ils arrivèrent assez tôt pour prendre contact avec le réseau de résistance local. Ce dernier était décimé : même s'il avait le soutien de la population, nostalgique des Grands Rois de l'ancien temps, l'armée avait été si dure que la plupart des résistants avaient lâché l'affaire, préférant retourner à leur quotidien insoucieux de la question politique. Le chef du réseau leur donna une information importante. L'armée impériale avait investi, pour palier à ses sempiternels problèmes d'effectifs, dans des vaisseaux dotés d'une intelligence artificielle extrêmement poussée. Toutefois, cette IA nécessitait la présence à proximité d'une tour de contrôle, qui répartissait les actions entre les différents vaisseaux. C'est pourquoi la flotte faisait une halte à Grandnoir, où la Tour était presque achevée. S'ils arrivaient à l'infiltrer, ils pourraient donc, en quelques manipulations, retourner la flotte contre l'empereur! C'était sans doute la dernière chose qu'il ne contrôllait pas, et une telle chance ne se manquait pas.
Le chef du réseau les mit donc en contact avec un brillant digitalicien, capable, selon lui, de miracles : Kalkan. L'homme était petit, bourré de tics et de tocs, les lunettes de travers en permanence et un cheveu sur la langue. Mais lorsqu'il réussit à décrypter les codes d'entrée de la Tour, Voldar revit son jugement.

La nuit précédant l'arrivée de la flotte, les quatre résistants s'approchèrent donc de la Tour, dans l'ombre. Pour se débarasser des gardes, un de leurs hommes fit exploser une bombe à quelques rues de là, assez proche pour ameuter les impériaux du coin, et assez peu puissante pour éviter l'alerte générale.
Profitant de la diversion, les quatre ombres s'infiltrèrent à l'intérieur de la Tour. Empruntant les escaliers afin d'éviter les caméras de l'ascenceur, ils tremblèrent à de nombreuses reprises. Ils durent se recroqueviller contre des parois plusieurs fois, afin d'éviter les patrouilles de garde. Ils assomèrent aussi un soldat seul, quelque peu chancelant : il devait avoir bu, et possédait le malencontreux défaut d'avoir l'alcool bruyant.
Enfin, ils arrivèrent au sommet. Une grande salle circulaire, entièrement blanche, lumineuse, était recourverte de systèmes informatiques et digitaux dont Voldar ignorait tout. Kalkan se frotta les mains, et, avec un air de jouissance extrême, paré d'un grand sourrire, il se rua sur les machines, déballant son lourd matériel qui l'avait tant fait souffrir dans les escaliers.

A peine avait-il branché ses ordinateurs que son sang se figea au son de cette voix froide, glaciale et tranchante, qui pétrifia ses oreilles.

"Vous êtes donc là, Voldar. Votre mission sur Asalman s'est-elle bien déroulée?"

L'empereur était là, calme, les mains liées sous son immense toge noire, un diadème sur le front, entouré de deux officiers et sans doute précédé de tout un régiment de droïdes de combat. Frappedur, assomé, était couché au sol.

Voldar se retourna, lui aussi très calme, quoique la sueur sur son front devenait froide au possible. Il ne dit rien, se contentant de fixer son ancien supérieur. Son poing restait accroché à la crosse de son arme, à sa ceinture, paré à tirer au moindre mouvement des deux officiers. Ceux-ci le regardaient, immobiles, arme au poing, le long de leur corps.

"Vous n'êtes plus aussi bavard qu'avant. Le climat d'Asalman ne semble pas vous convenir.
_Ni celui de Grandnoir, dorénavant. Vous lui avez donné une lourdeur on ne peut plus déplaisante. Mais pourriez vous me dire quelle malheureux hasard vous amène en notre feu ravissante contrée?
_Oh eh bien... On m'y a invité.
_Pardon?!"

Alors, Val, tremblante, la tête basse, s'avança aux côtés de l'empereur, et se retourna, incapable de regarder Voldar dans les yeux.

"Val! Pourquoi?!
_Voldar... je... je suis désolée. Mais... le jour de l'attentat du musée... ils m'ont prise. Ils m'ont fait chanter, et... ils ont menacé mon père. Je ne peux pas le perdre. Je suis désolée...."

Elle explosa en sanglots. L'empereur sourit, et, toujours de son air hautain, continua.
"Il faut décidément tout faire soi même, n'est-ce pas? Les amis sont toujours la plus grande faiblesse d'un homme.
_C'est sans doute pour ça que j'ai mis si longtemps à vous en trouver, votre altesse. Peut-être que peu de gens viennent vous rendre visite, là haut, dans votre tour..."

Piqué, l'empereur ne répondit pas, mais un petit mouvement nerveux de ses narines trahirent son agacement. Il contenait ses élans de colère et l'envie d'abattre le jeune insolent sur le champ.

Pendant ce temps, Kalkan avait tenté de modifier ses branchements. Ses mains étaient moîtes, et il tremblait de tous ses membres. Mais peu à peu, il y arrivait, et commençait à taper quelques commandes dans son dos, mimant la pétrification aux officiers qui le surveillaient du coin de l'oeil.
Voldar, en l'observant discrètement pendant la bataille de mots avec l'Empereur, avait peu à peu compris que Kalkan avait une idée, et qu'il fallait qu'il lui donne du temps. Il respira profondément, et, prenant son courage à deux mains, pointa son arme sur l'empereur. Les deux officiers, en un éclair, réagirent en pointant leurs énormes fusils sur son torse et sa tête. Ils cessèrent de prêter leur attention aux faits et gestes de Kalkan.
Et Voldar ne cessait de fixer l'ancien Amirallissime dans les yeux, comme s'il s'agissait d'un combat qu'il ne pouvait perdre. Il les fixait, ces yeux verts, presque jaunes, emplis d'avidité et d'amour du pouvoir. Il exécrait ces rides volubiles sur la violence de cet homme, cette bouche de laquelle du venin sortait à la moindre réplique, et cet air supérieur que Criefort prenait pour parler. Il voyait la peur en cet homme, une peur atroce, qui le faisait énormément souffrir, mais qu'il transformait en haine contre tous pour en faire une force. Une force dévastatrice. Oui, cet homme là préférerait gouverner un désert aride plutôt que de céder le moindre millimètre de son trône. Il règnerait, ou il mourrait. Et Voldar était bien décidé à l'empêcher de régner.
Dans ce combat, chacun savait qu'un seul des deux n'en ressortirait. Les armes étaient prêtes à parler.

"Votre altesse, j'ai un marché pour vous! Je suis visiblement en très mauvaise posture, je vous l'accorde. Mais je suis sûr que nous allons nous arranger. Ma liberté contre votre vie!
_Vous me faites rire, Voldar! Vos pratiques suicidaires finiront par avoir leurs limites, c'est certain! Avez-vous donc pensé que je n'avais pas prévu ce genre de situations?! Je ne bougerai pas d'ici, et vous savez très bien pourquoi. Si vous me forcez à partir, Val mourra.
_...
_Saviez-vous que le cours des femmes a beaucoup augmenté sur le marché des gladiateurs?!"

Val cria, et s'écroula à genoux, sur le sol. L'Empreur alors, haussa le ton.

"Alors Voldar?! Qu'attendez-vous? Demandez moi de sortir! Montrez moi que vos si précieux principes l'emportent toujours! Montrez moi! J'attends! C'est Val, ou c'est vous!
_Je...."
Voldar abaissa son arme, lâchant le regard de son adversaire. Son revolver frappa le sol.

"Voilà qui est plus sage, vous ne trouvez pas? La situation est beaucoup plus claire maintenant. Colonel, tuez-le!
_Nooon!"

Val se précipite au cou de l'empereur, qu'elle presse violemment entre ses mains, l'étranglant de toutes ses forces de jeune femme.

"Petite idiote!"

L'empereur empoigne les mains de Val. Il la jette à terre, arrache un fusil à l'un de ses colonels, tire. Un cri, puis le sang tâche soudain la chemise de la jeune résistante. La bouche ouverte, Val est prise d'un dernier frémissement, et s'effondre.
Des cliquettis surprennent l'Empereur, qui se demande ce qui se passe dans son dos. Il se retourne : ses droïdes abattent les deux colonels.

"Quoi?!"

Kalkan sourit : il a réussi à prendre le contrôle de la Tour.

Alors, les droïdes pointent leur fusil sur l'empereur. Criefort court, passe devant Voldar désarmé, se défenestre. Voldar court à sa poursuite. Au loin, bien plus bas, il aperçoit qu'un petit chasseur a récupéré l'empereur dans sa chute, et l'éloigne de la Tour.

"Voldar, cours!!"

Ramassant Frappedur toujours assomé, Voldar bouscule violemment les droïdes qui tentent plusieurs fois de lui tirer dessus. il dévale les marches de l'escalier quatre à quatre. Sa vitesse est telle que le gardes en patrouille n'ont pas le temps de l'intercepter avant de se faire bousculer, et d'être jetés dans le vide. Le souffle haletant, épuisé par la course, allourdi de Frappedur, continuant à courrir dans Grandnoir, Voldar interpelle Kalkan.

"Pourquoi courir?
_J'ai programmé les droïdes pour détruire la Tour... et tout ce qu'il y avait avec.
_Et la flotte?
_Je m'en suis occupé!"

Voldar sourit. Un bruit assourdissant lui brisa les tympans. Poussé par le souffle d'une immense explosion, il fut projeté en l'air à plusieurs mètres. Se relevant, il se retourna, et vit la Tour s'effondrer dans un tonnerre de flammes s'élevant à des kilomètres.





"J'ai ordonné à la Flotte de se rendre à Sangperdu. C'est la planète que voulaient conquérir les impériaux. Allons la récupérer là-bas."

Et c'est ainsi que les trois compères, Voldar, Kalkan et Frappedur, après avoir abbatu la première Tour, s'en allèrent pour Sangperdu.
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